S comme Sarkozy (mais aussi comme spaghetti, sexe, Schutzstaffel ... etc)

Dès la semaine dernière, en refusant la grâce présidentielle (voir notre vidéo), Nicolas Sarkozy avait donné un avant-goût de sa volonté de rupture avec les traditions du 14 juillet. Une rupture de fond mais aussi dans la forme.
Côté médias tout d'abord, le Président de la République, a décidé de supprimer l'interview télévisée du chef de l'état, une tradition solidement ancrée depuis François Mitterrand et respectée par Jacques Chirac. Nicolas Sarkozy, lui, voit les choses différemment : "La prise de parole obligée, convenue, à date fixe, ce n'est pas ma conception du dialogue avec les Français", a-t-il déclaré le Président de la République dans le Journal du Dimanche du 8 juillet.
Envergure européenne
Volonté d'envergure européenne oblige, le président a placé le défilé militaire sous le signe de l'Europe. Les contingents des 26 autres pays défileront avec les militaires français sur les Champs Elysées. Même des pays neutres comme le Danemark seront présents. Il veut ainsi rappeler "que la France est en Europe et qu'elle entend y jouer son rôle".
Dans les tribunes, moins d'officiels et environ 2000 personnes qui ont "traversé une épreuve ou se sont distinguées par un comportement exemplaire". David Martinon, a également laissé entendre qu'il pourrait y avoir une surprise en fin de défilé : « il y aura une note finale européenne que je ne vous dévoilerai pas..."
La Garden Party, n'échappe pas au relooking : les invités seront en nombre réduit et des gens qui « ont mis un genou à terre", côtoieront "des héros anonymes à qui il convient que la nation rende un hommage particulier le jour de la fête nationale", a indiqué le porte-parole de l'Elysée. Et pour appuyer la volonté d'ouverture européenne, les principaux dirigeants de l'UE seront de la "party", notamment le Portugais José Socrates, le président de l'Union Européenne et José Manuel Barroso, le président de la Commission.
Polnareff en concert
Nicolas Sarkozy a aussi voulu innover avec l'organisation le soir du 14 juillet d'une "grande fête populaire" au Champ de Mars dont le point d'orgue sera le concert donné par Michel Polnareff auquel le Président participera.
Cette fête, baptisée "concert de la Fraternité", permettra aussi d'entendre plusieurs musiciens européens et s'achèvera sur un feu d'artifice.